Pour toutes les femmes, adolescentes, jeunes filles, pour nos mères, nos filles, nos sœurs, nos grands-mères, nos compagnes, nos amies, quel que soit votre âge, votre orientation sexuelle, vos désirs ou non de maternité.
Et pour celles et ceux qui les accompagnent et les soignent.
De la puberté à la ménopause, Martin Winckler, médecin militant féministe qui a consacré sa vie à la santé des femmes répond aux questions que se posent les femmes en abordant sans tabou tous les sujets, la contraception, les vaccins, les violences obstétricales*, Comment soigne-t-on l’endométriose ? Quels types de soins est-on en droit de refuser… Et des conseils, pour comprendre ce qu’il se passe dans notre corps et savoir réagir face aux médecins.
Extrait de l’avant-propos du livre
« A partir de la puberté une femme vivra probablement plusieurs des aventures suivantes : règles, grossesses, accouchements, allaitements, fausses couches spontanées, irrégularités du cycle, ménopause. Le tout pendant quarante années consécutives, de 13 à 54 ans environ. A ces événements physiologiques, ajoutons ceux qui peuvent survenir par accident, par malchance, ou parce qu’elle vit dans une situation socio-économique, psycho-affective ou géographique défavorable : grossesse non désirée, interruption volontaire de grossesse (IVG) ou avortement clandestin, viol, violence domestique, exploitation sexuelle, sans compter les maltraitances sexistes quotidiennes qui sont autant d’agressions psychologiques et physiques, car le cerveau et le corps ne font qu’un…
Ce que je nomme « charge physiologique » est donc le poids de tous ces événements, du sentiment de vulnérabilité qu’ils provoquent, et de l’entrave à la liberté des femmes qu’ils représentent […]. Si l’on ajoute les douleurs possibles qui accompagnent les règles, le coût financier des protections périodiques et de la contraception, la peur d’une sexualité imposée ou d’une grossesse non désirée, la mortalité des femmes qui recourent à l’avortement clandestin, les explorations et les traitements de l’infertilité qu’elles sont quasiment seules à assumer, les symptômes parfois très pénibles de la ménopause, les risques de maladies spécifiques comme le cancer du sein ou de l’ovaire (beaucoup plus redoutable que le cancer du testicule) la notion de charge physiologique féminine est, il me semble, indiscutable. Cette charge, les hommes ne la ressentiront jamais.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Pour les femmes, beaucoup plus que pour les hommes, cet état de « complet bien-être » est très difficile à atteindre, à maintenir et à conserver.
Alléger le poids de leur charge physiologique devrait donc être l’une des missions premières de tou.tes les soignant.es.
C’est en tout cas celle de ce livre. »
*Martin Winckler : Les brutes en blanc et martinwinkler.com